Babatunde A. Ahonsi, coordonnateur résident des Nations Unies en Turquie, explique comment l’??? contribue à la réinitialisation humanitaire et à l’initiative UN80, en tirant des enseignements de ce qui a bien fonctionné et, tout autant, en apprenant de nos erreurs afin de renforcer les interventions futures.

Pourquoi l’apprentissage et la responsabilisation sont-ils si essentiels dans la réponse aux situations d’urgence, notamment après des crises comme les séismes de Turquie et de Syrie??

Tirer les le?ons des succès comme des échecs permet aux acteurs humanitaires d'affiner leurs stratégies de préparation et d'intervention en cas de catastrophe. L'analyse des approches efficaces et inefficaces permet d'adapter les interventions afin de mieux servir les populations touchées en situation d'urgence.

Des évaluations transparentes sont tout aussi essentielles pour garantir un financement durable et flexible, car les donateurs sont plus enclins à investir dans des initiatives qui démontrent clairement leur impact et leur responsabilité, et qui reposent sur l'honnêteté et une volonté d'amélioration.

Par ailleurs, un apprentissage systémique favorise une collaboration renforcée entre les différents acteurs, notamment les agences des Nations Unies, les ONG, les organisations de la société civile, les instances gouvernementales et le secteur privé.

? l’heure où la désinformation et la pression sur le système humanitaire se multiplient, comment des évaluations comme celle-ci peuvent-elles contribuer à renforcer l’intégrité et la pertinence de notre travail??

La solution réside dans l'utilisation de données probantes pour contrer la désinformation. L'indépendance des évaluations et le recours à des méthodes mixtes confèrent crédibilité au processus et à ses résultats.

La reconnaissance ouverte des limites témoigne d'un véritable engagement envers l'honnêteté et l'amélioration continue.

N'oublions pas que cette transparence rassure les communautés concernées?: leurs commentaires sont non seulement entendus, mais aussi pris en compte pour une meilleure réponse à l'avenir.

Quelles sont, selon vous, les principales le?ons tirées de la gestion d'un tremblement de terre dans un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure??

Il en existe plusieurs, et j'estime qu'il convient d'en tenir compte dans le cadre de la Réinitialisation humanitaire et de l'Initiative UN80.

Premièrement, les collègues travaillant dans le domaine humanitaire et du développement, notamment les hauts fonctionnaires des Nations Unies, doivent bien comprendre les mécanismes de coordination et les procédures opérationnelles des deux c?tés du spectre afin de passer rapidement de la réponse d'urgence au relèvement et au développement.

Deuxièmement, nous devons garantir la continuité du leadership pour une efficacité opérationnelle optimale.

Parallèlement, nous devons nous efforcer de compléter les efforts nationaux et de localiser la réponse autant que possible dans les contextes où le soutien international s'aligne sur les initiatives nationales.

Cela exige des relations solides, une connaissance approfondie des systèmes et une planification conjointe de la préparation avant toute crise.

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