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Changements climatiques

Face à l'intensification des chocs climatiques, les dirigeants africains redéfinissent le développement en associant la stabilité écologique à une croissance économique inclusive et résiliente ainsi qu'à la création d'emplois.

Une action climatique efficace nécessite des investissements importants. Or, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les flux financiers actuels sont trois à six fois inférieurs à ceux qui seront nécessaires d’ici 2030, certaines des régions les plus pauvres du monde étant confrontées aux déficits les plus importants. Les marchés du carbone peuvent contribuer à combler ce déficit en mobilisant de nouvelles ressources pour la réduction des émissions et le développement durable. Explications du PNUD.

Le secteur des transports est responsable de 13,7 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ce qui rend sa transformation urgente pour lutter contre le changement climatique.

Le ministre des affaires étrangères de la Côte d'Ivoire, Kacou Houadja Léon Adom, était en visite cette semaine au siège des Nations Unies, à New York, où il a rencontré le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres.

Dans un en marge de cette visite, le chef de la diplomatie ivoirienne parle de la lutte contre le terrorisme dans son pays et en Afrique de l'Ouest, de l'impact des coupes drastiques dans l'aide internationale et des effets du changement climatique.

Il évoque également l'élection présidentielle qui doit se dérouler en octobre de cette année en Côte d'Ivoire, et notamment la participation des femmes à la vie politique. Il parle également des 80 ans de l'ONU et de la réforme du Conseil de sécurité.

Entretien réalisé par Jérôme Bernard

La mésinformation climatique fait référence à la diffusion, généralement sans intention malveillante, d’informations inexactes ou fausses au sujet du changement climatique et de l’action climatique. La désinformation climatique est, quant à elle, intentionnellement fausse et inventée pour induire le public en erreur au sujet du changement climatique et de l’action climatique, à des fins politiques, financières ou idéologiques. La désinformation et la mésinformation climatiques sapent toutes deux la confiance du public dans la climatologie, retardent les réponses politiques et polarisent le discours public. Conjuguées aux impacts des crises climatiques et environnementales, elle représentent les plus grands risques sociétaux à court et à long terme.

Les Plans nationaux d’adaptation (PNA) décrivent comment les pays s’adapteront au changement climatique à moyen et à long terme. Ces plans permettent aux gouvernements de prendre des mesures à tous les niveaux (national, régional et local) pour protéger les habitants, les moyens de subsistance, les infrastructures, l’activité économique et les écosystèmes. Conçus pour s’adapter aux défis et aux risques climatiques spécifiques à chaque pays, les PNA aident à réduire les vulnérabilités et à mieux se préparer aux effets du changement climatique.

L'Uruguay dispose depuis 2019 d’un plan national d’adaptation à la variabilité et au changement climatiques pour le secteur agricole, soutenu par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le pays se distingue d'ailleurs par son engagement fort en faveur de l’égalité des sexes, de l’inclusion sociale et d’une transition juste. Dans ce contexte, un groupe de femmes rurales s’affranchit des inégalités structurelles et repousse les assauts du changement climatique. Grâce à l’initiative VIGÍAS [vigies], ces femmes cultivent la terre tout en en prenant soin, en tissant des réseaux d’entraide, en partageant des connaissances et en promouvant des solutions pour faire de la campagne un meilleur endroit.

Les troubles post-électoraux d'octobre ont forcé des milliers de Mozambicains et de réfugiés à fuir leurs foyers. Les cyclones Chido et Dikeledi, qui ont fait des ravages dans le nord du pays depuis décembre, sont venus aggraver les déplacements et la détresse des populations. Ces catastrophes climatiques successives exacerbent les souffrances des populations les plus vulnérables, et notamment des personnes déjà déplacées en raison du conflit armé qui sévit dans le nord de la province de Cabo Delgado. Le HCR revient plus en détail sur la triple crise du Mozambique. 

Le nouvel objectif de financement climatique vise à augmenter de manière significative le financement consacré au climat pour les pays en développement, tout en améliorant la transparence et l'accessibilité.

Rosa Sandoval, une pêcheuse du lac Güija, s'adapte aux changements climatiques en diversifiant ses revenus et en participant à des projets de coopératives locales visant à renforcer l’autonomie des femmes.

La côte ouest du Yémen est confrontée à une grave crise de l'eau, aggravée par le conflit et le changement climatique. L'Organisation internationale pour les migrations apporte une aide vitale, garantissant l’accès à l’eau potable.

Esneda Saavedra appartient au peuple autochtone Yukpa, qui vit depuis des siècles dans la Serranía del Perijá, une chaîne de montagnes qui s'étend sur la frontière entre la Colombie et le Venezuela. Mais depuis quelques décennies, les conflits, les déplacements forcés, l'exploitation des ressources naturelles et le changement climatique menacent leur mode de vie. Née dans la réserve de Sokorpa en Colombie, Esneda a été formée au militantisme dès son plus jeune âge par sa mère, cheffe traditionnelle Yukpa. « Je suis née pour défendre notre terre et notre peuple. » Depuis l'époque coloniale, la violence a forcé à plusieurs reprises les Yukpa à fuir leur territoire. Alors qu'elle n'avait que huit ans, le père d'Esneda a été assassiné par des groupes armés qui exploitait leur territoire ancestral et elle a elle-même fait l'objet de menaces pour avoir défendu sa communauté.

Sur la côte ouest du Yémen, des familles comme celles d'Ali et d'Ibrahim sont confrontées aux menaces permanentes du conflit et des inondations, et comptent sur le soutien de l'OIM pour une aide immédiate et une résilience à long terme.

La nécessité de faire parvenir les financements à ceux qui sont les plus affectés par le changement climatique est largement admise. Cependant, le monde est loin de la concrétisation de cette ambition.