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Pl¨¦ni¨¨re vs. r¨¦unions en commission

Chaque conf¨¦rence a une Pl¨¦ni¨¨re (c.¨¤.d. la r¨¦union de la conf¨¦rence dans son ensemble), mais de nombreuses conf¨¦rences ont tellement de travail qu¡¯elles ne pourraient jamais couvrir leur ordre du jour dans le temps imparti, sans allouer une partie de leur travail ¨¤ des commissions ou ¨¤ d¡¯autres organes subsidiaires. Il est aussi apparu plus efficace et plus productif d¡¯allouer certaines parties du travail ¨¤ de tels entit¨¦s.

Pour ces deux raisons, les conf¨¦rences divisent g¨¦n¨¦ralement leur travail entre la Pl¨¦ni¨¨re et un certain nombre de commissions. La Pl¨¦ni¨¨re est le lieu o¨´ la conf¨¦rence ouvre et se termine, o¨´ les grandes d¨¦clarations sont faites, les d¨¦bats plus g¨¦n¨¦raux sont men¨¦s et les d¨¦cisions de la conf¨¦rence sont prises. Les (grandes) commissions m¨¨nent les discussions d¨¦taill¨¦es sur les diverses questions, les n¨¦gociations et la pr¨¦paration des projets de d¨¦cision.

De plus, la Pl¨¦ni¨¨re ou n¡¯importe quelle Commission peut former des comit¨¦s, sous-comit¨¦s, groupes de travail ou tout autre organe subsidiaire pour mener des t?ches sp¨¦cifiques. Tous les organes subsidiaires font rapport ¨¤ l¡¯organe qui l¡¯a cr¨¦¨¦ (connu sous le nom d¡¯organe ? parent ?). Ils peuvent faire des recommandations ¨¤ cet organe, mais ne peuvent pas prendre de d¨¦cision en son nom. Compte tenu des contraintes de temps pour une conf¨¦rence Mod¨¨le ONU de tels organes ne sont normalement pas inclus dans les conf¨¦rences.

Il est important de d¨¦cider d¡¯avance du nombre de grandes commissions, comment les membres de leurs bureaux sont choisis, quelles d¨¦l¨¦gations vont les composer, de quels points elles vont d¨¦battre et en combien de temps, vu les limites.

Certaines conf¨¦rences forment une unique commission pl¨¦ni¨¨re, ayant la m¨ºme composition que la Pl¨¦ni¨¨re mais qui ne se r¨¦unit pas de fa?on concurrente avec elle. Dans certaines conf¨¦rences moins formelles, le Pr¨¦sident invite parfois la conf¨¦rence ¨¤ passer en ? phase ou mode de commission ?. La raison pour cela, bas¨¦e sur l¡¯exp¨¦rience, semble qu¡¯il vaut mieux disposer en effet de deux instances traitant chaque question de l¡¯ordre du jour : pas juste la Pl¨¦ni¨¨re mais aussi une commission. Ceci donne deux processus distincts : la prise de d¨¦cision formelle (qui pr¨¦serve la Pl¨¦ni¨¨re) pr¨¦c¨¦d¨¦e par la phase dite de commission avec une discussion d¨¦taill¨¦e, des n¨¦gociations et un exercice de r¨¦daction. Cette phase permet ¨¤ son tour ¨¤ la Pl¨¦ni¨¨re d¡¯avoir une vue ¨¦lev¨¦e plus large de la question, en sachant que les d¨¦tails ont d¨¦j¨¤ ¨¦t¨¦ revus soigneusement. Cela permet aussi parfois aux d¨¦bats et n¨¦gociations anim¨¦s de se terminer de fa?on claire avec la fin de la phase de commission ; et la Pl¨¦ni¨¨re (m¨ºme si elle est compos¨¦e des m¨ºmes d¨¦l¨¦gations) peut alors mettre les diff¨¦rences derri¨¨re elle avant d¡¯entrer dans la phase de d¨¦cision. La pratique d¡¯avoir deux pr¨¦sidents diff¨¦rents pour la Pl¨¦ni¨¨re et la commission renforce la s¨¦paration et l¡¯effet mod¨¦rateur. La diff¨¦renciation est ¨¦galement pr¨¦serv¨¦e dans les simulations quand le Pr¨¦sident de l¡¯AG pr¨¦side les r¨¦unions de la Pl¨¦ni¨¨re et un pr¨¦sident ou un vicepr¨¦sident conduit les r¨¦unions de la commission.

Il est bien s?r essentiel dans ce syst¨¨me que les commissions ne puissent pas prendre de d¨¦cision au nom de la conf¨¦rence. Tout ce qu¡¯elles peuvent faire est de rendre rapport ou de pr¨¦senter des recommandations ¨¤ la Pl¨¦ni¨¨re. Il est par cons¨¦quent important de se rappeler que quelque ait pu ¨ºtre une d¨¦cision en commission, une d¨¦cision diff¨¦rente sur la m¨ºme r¨¦solution peut ¨ºtre prise lors de la r¨¦union Pl¨¦ni¨¨re.