Phase de discussion ¨C Le D¨¦bat g¨¦n¨¦ral
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Phase de discussion ¨C Le D¨¦bat g¨¦n¨¦ral
L¡¯examen d¡¯un point de l¡¯ordre du jour commence avec un d¨¦bat en r¨¦union officielle. Un seul d¨¦bat est pr¨¦vu sur un point que ce soit en Pl¨¦ni¨¨re ou dans l¡¯une des grandes commissions. Aucun Etat Membre ne fait plus qu¡¯une d¨¦claration sur un point dans le m¨ºme d¨¦bat. La seule exception est lorsqu¡¯une d¨¦l¨¦gation estime que son pays a ¨¦t¨¦ critiqu¨¦ par un des orateurs. Dans ce cas, un repr¨¦sentant de cette d¨¦l¨¦gation a le droit d¡¯exercer son droit de r¨¦ponse et de r¨¦agir vis-¨¤-vis de ce qui a ¨¦t¨¦ dit.
Avant l¡¯ouverture du d¨¦bat sur un point, les documents et rapports le concernant, pr¨¦par¨¦s par le Secr¨¦tariat de l¡¯ONU, sont distribu¨¦s ¨¤ tous les Etats Membres. Ces documents donnent des ¨¦l¨¦ments sur le point, qui aide ¨¤ informer le d¨¦bat. Les fonctionnaires de haut rang de l¡¯ONU qui sont responsables de la r¨¦daction des rapports sur les points de l¡¯ordre du jour au nom du SG, sont souvent invit¨¦s ¨¤ pr¨¦senter ces documents aux Etats Membres lors d¡¯une r¨¦union officielle. La pr¨¦sentation d¡¯un rapport est normalement suivie par une session interactive avec les d¨¦l¨¦gations pour leur permettre de poser des questions sur l¡¯ordre du jour avant que le d¨¦bat ne commence.
Le terme d¨¦bat s¡¯applique dans les conf¨¦rences internationales ¨¤ tout ce qui est dit formellement ¨C ¨¤ savoir en fait tout ce qui est dit ¨¤ la conf¨¦rence par :
- ¡¤ Le Pr¨¦sident
- ¡¤ Un orateur (normalement un repr¨¦sentant ¨¤ qui le Pr¨¦sident ? a donn¨¦ la parole ? (c.¨¤.d. la permission de parler)
Dans les conf¨¦rences, officielles et de grande taille, le premier point qui suit les questions proc¨¦durales pr¨¦liminaires est appel¨¦ le D¨¦bat g¨¦n¨¦ral. Les conf¨¦rences moins officielles n¡¯ont normalement pas de point de l¡¯ordre du jour pour le D¨¦bat g¨¦n¨¦ral, mais elles commencent n¨¦anmoins leurs travaux par les d¨¦clarations g¨¦n¨¦rales de nombreuses d¨¦l¨¦gations.
Le D¨¦bat g¨¦n¨¦ral le plus important a lieu ¨¤ l¡¯AG. Presque chaque d¨¦l¨¦gation fait une d¨¦claration, toujours prononc¨¦e par le repr¨¦sentant de plus haut niveau disponible : le chef de d¨¦l¨¦gation ou parfois un ministre, chef de gouvernement ou chef d¡¯Etat, qui s¡¯est d¨¦plac¨¦ ¨¤ New York, sp¨¦cialement pour l¡¯occasion.
Avec des d¨¦l¨¦gations aussi nombreuses ¨¤ vouloir prendre la parole, le temps doit ¨ºtre strictement encadr¨¦. Chaque d¨¦l¨¦gation n¡¯a le droit de parler qu¡¯une fois et un temps est allou¨¦ pour chaque d¨¦claration.
Cette fa?on de proc¨¦der n¨¦cessite une liste des orateurs pr¨¦par¨¦e ¨¤ l¡¯avance. Les d¨¦l¨¦gations s¡¯adressent au secr¨¦tariat pour lui demander d¡¯¨ºtre plac¨¦es sur cette liste. Certaines souhaitent parler ¨¤ un moment d¨¦termin¨¦. Si une d¨¦l¨¦gation estime que le moment o¨´ elle veut parler est d¨¦j¨¤ allou¨¦ ¨¤ une autre d¨¦l¨¦gation, elle peut s¡¯adresser ¨¤ cette d¨¦l¨¦gation pour lui demander si elle accepte d¡¯¨¦changer les moments de prise de parole.
Quand une d¨¦l¨¦gation a fini sa d¨¦claration dans le D¨¦bat g¨¦n¨¦ral, certaines d¨¦l¨¦gations peuvent aller la voir pour lui demander des copies de son texte. Dans certaines conf¨¦rences, ceci peut cr¨¦er du d¨¦sordre apr¨¨s certaines d¨¦clarations. Pour ¨¦viter cela, dans de nombreuses grandes conf¨¦rences, la tradition veut que le secr¨¦tariat d¨¦pose une copie de chaque d¨¦claration du D¨¦bat g¨¦n¨¦ral sur la table de chaque d¨¦l¨¦gation au moment o¨´ la d¨¦claration est prononc¨¦e. C¡¯est une tr¨¨s rare exception ¨¤ la r¨¨gle selon laquelle le secr¨¦tariat ne distribue que les documents officiels de la conf¨¦rence (les d¨¦clarations
dans le d¨¦bat g¨¦n¨¦ral ne sont pas des documents officiels de la conf¨¦rence ; chacune est un document de la d¨¦l¨¦gation qui l¡¯a prononc¨¦e).
En raison des contraintes de temps, de nombreuses d¨¦l¨¦gations pr¨¦parent et distribuent des versions imprim¨¦es plus longues que la courte d¨¦claration qu¡®elles ont effectivement pu prononcer. Dans ce cas, l¡¯orateur doit indiquer qu¡¯une version plus longue de sa d¨¦claration est distribu¨¦e aux autres d¨¦l¨¦gations et participants. L¡¯orateur peut aussi demander que son texte complet soit refl¨¦t¨¦ dans le rapport de la conf¨¦rence. Dans le cas contraire, quand le texte distribu¨¦ contient des ¨¦l¨¦ments que l¡¯orateur ne souhaite pas prononcer, le texte annonce ? v¨¦rifier ¨¤ l¡¯¨¦coute ?.
Bien que la r¨¨gle pr¨¦voit que chaque d¨¦l¨¦gation ne peut faire qu¡¯une d¨¦claration, le r¨¨glement int¨¦rieur (ou dans certains cas la tradition) ¨¦tablit aussi qu¡¯une d¨¦l¨¦gation qui juge n¨¦cessaire de r¨¦pondre ¨¤ une autre d¨¦l¨¦gation est autoris¨¦e ¨¤ prononcer une d¨¦claration, le droit de r¨¦ponse. Cette d¨¦claration est soumise ¨¤ une limite de temps encore plus stricte que dans le D¨¦bat g¨¦n¨¦ral et habituellement, elle n¡¯est faite qu¡¯¨¤ la fin de la journ¨¦e ou du D¨¦bat g¨¦n¨¦ral, quand toutes les d¨¦l¨¦gations ont eu la possibilit¨¦ de parler. De plus, la plupart des R¨¨glements int¨¦rieurs ne pr¨¦voient qu¡¯une d¨¦claration dans l¡¯exercice du droit de r¨¦ponse par une d¨¦l¨¦gation.
Le D¨¦bat g¨¦n¨¦ral n¡¯est pas un ? d¨¦bat ? comme le mot le laisse normalement penser. Les d¨¦l¨¦gations ne se r¨¦pondent normalement pas les unes les autres (sauf occasionnellement avec l¡¯exercice du droit de r¨¦ponse). En fait, les d¨¦clarations du D¨¦bat g¨¦n¨¦ral sont ¨¦crites ¨¤ l¡¯avance, souvent dans les Capitales, bien avant que leurs auteurs aient entendu ce que les autres d¨¦l¨¦gations allaient dire.
De nombreux Mod¨¨le ONU utilisent un style de d¨¦bat qui permet ¨¤ une personne ou une ¨¦quipe oppos¨¦e de pr¨¦senter une motion d¡¯information ¨¤ tout moment, qui si elle est accept¨¦e par l¡¯orateur, permet d¡¯interrompre une d¨¦claration pour questionner ou contrer ce qui est dit. Dans le d¨¦bat qui intervient dans les r¨¦unions de l¡¯ONU, ceci n¡¯arrive jamais. Les d¨¦l¨¦gations ne peuvent pas interrompre une d¨¦claration. M¨ºme quand un Etat Membre obtient un droit de r¨¦ponse, il doit attendre la fin de la liste des orateurs pour exercer ce droit.
Il est aussi in¨¦vitable qu¡¯en raison de la visibilit¨¦ donn¨¦e aux d¨¦clarations du D¨¦bat g¨¦n¨¦ral lors des grandes conf¨¦rences importantes (sp¨¦cialement lorsqu¡¯elles sont faites par un dignitaire), les orateurs pensent aux audiences au-del¨¤ de la salle de conf¨¦rence, y compris leur audience nationale. Ceci signifie que leurs commentaires et leur fa?on de les exprimer sont diff¨¦rents de ce qu¡¯ils seraient s¡¯ils pensaient s¡¯adresser uniquement ¨¤ quelques coll¨¨gues en face d¡¯eux ¨¤ la conf¨¦rence. Toutefois, de bonnes d¨¦clarations dans le D¨¦bat g¨¦n¨¦ral sont aussi utiles pour les autres d¨¦l¨¦gations. Elles permettent ¨¤ chaque d¨¦l¨¦gation de pouvoir :
- ¡¤ Exposer ses vues g¨¦n¨¦rales sur les questions examin¨¦es
- ¡¤ Souligner des pr¨¦occupations nationales particuli¨¨res
- ¡¤ Mentionner en avance toute initiative ou action qu¡¯elle entend pr¨¦senter ¨¤ la conf¨¦rence, et d¡¯expliquer les raisons de ce choix et pourquoi d¡¯autres pourraient l¡¯appuyer.
Pour cela, il est important de savoir ce qui est dit, au moins par les principales d¨¦l¨¦gations, durant le D¨¦bat g¨¦n¨¦ral. Mais ceci ne doit pas peser sur les ressources d¡¯une d¨¦l¨¦gation. Une seule personne doit ¨¦couter le D¨¦bat g¨¦n¨¦ral et prendre des notes. Comme la prise de notes dans le D¨¦bat g¨¦n¨¦ral est fatigante, les d¨¦l¨¦gations chargent g¨¦n¨¦ralement plusieurs personnes de cette t?che, ¨¤ tour de r?le.
Les membres plus exp¨¦riment¨¦s d¡¯une d¨¦l¨¦gation ont souvent un usage plus productif de leur temps. D¨¨s lors, il n¡¯est pas rare que la salle de r¨¦union soit relativement vide durant le D¨¦bat g¨¦n¨¦ral. A d¡¯autres moments, des d¨¦l¨¦gations peuvent choisir de montrer de fa?on ostentatoire leur pr¨¦sence pour souligner l¡¯importance qu¡¯une question repr¨¦sente pour leur gouvernement.